ce qu'il faut retenir...
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Si l'on reprend l'histoire là où elle s'est arrêtée il y a trois semaines, dans la vraie vie donc il y a une fille qui sait la chance qu'elle a de vivre ça ... Oui mais... dans la vraie vie il y a aussi une fille qui commence à comprendre qu'elle ne va pas pouvoir toujours tout mener de front : la maison, les filles, les blogs...
Dans la vraie vie la fille elle cavale après le temps et elle ne sait plus où donner de la tête. Elle avale près de 800km pour rentrer de vacances et elle retrouve sa jolie maison sous l'eau avec un gros trou dans le plafond du salon. Dans la vraie vie la fille elle cumule le retard de sommeil, les nuits entrecoupées de tétées et elle songe sérieusement à se faire greffer un troisième bras tant son bébé les aime... les bras!
Dans la vraie vie la fille elle se creuse chaque jour la cervelle pour faire à manger sans lait de vache et sans gluten parce que son bébé il va nettement mieux depuis.
Dans la vraie vie la fille elle se dit qu'elle tiendra pas longtemps à ce rythme là.. alors elle réfléchit.
Elle réfléchit avec le petit neurone qui lui reste et elle se dit que si il y a une chose qu'elle pourrait faire pour alléger son emploi du temps c'est mettre un point final ou au moins une pause à ce petit coin de toile qu'elle soigne quand elle trouve encore le temps depuis plus de 4 ans maintenant. Elle se dit que deux blogs c'est beaucoup : un pour ses filles qu'elle rêve d'imprimer un jour et de leur offrir et puis celui-là où elle fourre un peu tout et n'importe quoi. Oui si il y en a un des deux qu'elle doit arrêter c'est bien ce dernier et tant pis pour les chouettes moments qu'elle a passés et tant pis pour les rencontres, les partages qu'elle appréciait.
Dimanche elle et sa maison nageaient dans des eaux troubles et puis lundi la voilà repartie. Elle enfile ses bottes de pluie, coince un bébé sous le bras une grande fille sous l'autre (eh oui elle n'en n'a toujours que deux, si quelqu'un a la solution elle est preneuse) cale le parapluie dans son cou et la voilà partie pour la poste car pendant son absence la fille a reçu un colis. Et là vous me croirez ou pas mais la fille elle recommence à sourire malgré la pluie, le plombier qui lui pose un lapin, l'expert qui la rappelle plus...
La vraie vie est parfois rattrapée par la fausse, la virtuelle, celle qu'elle voulait mettre de côté voire oublier il y a quelques instants encore. Parce que la fille elle découvre un colis rempli de lumière, de couleurs qui lui explosent au visage (du rouge du blanc tiens donc!), de formes qui lui remettent du rose aux joues (des pois, des étoiles et même des papillons!) et puis les deux petits prénoms qu'elle aime chuchoter par dessus tout sont là... calligraphiées avec soin. Et tout celà lui prouve une fois de plus que la vraie vie, la fausse, quelle importance!
Alors ces pages seront peut être un peu désertées comme ma vie est un peu bousculée en ce moment mais le plaisir de partager est là, intact et dame Blabla m'a ému au point d'en oublier toute velléité de retraite forcée de la blogosphère. Parce que dans son colis il y avait tout ce que je veux retenir de la vie : la chaleur d'une bougie, la présence des gens que vous aimez, l'amitié, l'envie de faire plaisir et le bonheur de partager. Le reste aux oubliettes ! Le reste ne vaut rien et surtout pas qu'on s'y attarde.
J'ai envie de te dire merci Anne et même si c'est trop peu voici quelques lumières qui réchauffent mes nuits de mère allaitante comme les tiennes réchaufferont nos soirées d'hiver en famille avec ou sans plafond au dessus de nos têtes puisque nous avons la chance d'avoir un toit ce qui n'est pas donné à tout le monde!
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Guirlande La case de cousin Paul